Comme tu sembles calme

Comme tu sembles calme tout à coup

Violaine

 

Nous ne nous blottirons pas du tout

tu es de l’autre bord maintenant

de la tendresse

 

Mais qui donc à leur tour prendra

soin des enfants

 

Pourrai-je tout inventer

 

Mets ce loup sur tes yeux pour

au moins quelque indice qu’ils

feindront de ne pas reconnaître

 

Toute la mer à ta peau

 

La mer douce

Caressante

Lécheuse

 

Tu seras bénie grosse à jamais

habitée d’œufs innombrables qui

s’agglutineront à tes parois exaucées

 

Bien sûr je me charge des enfants

ne t’inquiète pas

Je serai consolante berceuse si bonne

Travaillante

Je leur ferai des chambres bleues

Des boîtes de toutes sortes

De gros œufs durs antiques où tendre

l’oreille pour écouter la mer

 

Pour écouter la mer

La vie après la perte, pour ceux qui restent, pour celle qui part…

1. Quel élément de la nature représente le réconfort dans le poème ?

 

2. Que signifie d’après toi le vers « tu es de l’autre bord maintenant » ?

 

3. Repère les adjectifs présents dans « Comme tu sembles calme ». Qu’ont-ils en commun ?

 

4. Observe à quels temps les verbes sont conjugués. Qu’est-ce que cela apporte de particulier au sens du poème ?

 

5. Observe l’énonciation particulière du texte. Trois pronoms différents y sont utilisés. Comment cela influence-t-il ta façon de réciter ce poème ?

 

Activité d’écriture

Écris à ton tour un poème en t’adressant à quelqu’un qui t’est cher, un peu comme si tu lui parlais au creux de l’oreille. Qu’aimerais-tu lui dire ?

 

Liens utiles

Section « Pour aller plus loin » rédigée par
Référence bibliographique

Amyot, Geneviève, « Comme tu sembles calme… », Corps d’atelier, Montréal, Éditions du Noroît, 1990.

Commencez ici :